Les animes que vous ne saviez pas liés à l’écosystème crypto

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L’univers de l’animation japonaise s’est toujours adapté aux nouveaux moyens de diffusion et de consommation. Après avoir conquis la télévision, le streaming et les produits dérivés, certains titres trouvent désormais une place dans l’écosystème crypto. Les collectionneurs découvrent des NFT à l’effigie de leurs personnages préférés, tandis que des studios ou partenaires technologiques testent des collaborations avec la blockchain.

Entre projets officiels et créations inspirées, ce croisement entre anime et crypto intrigue autant les passionnés que les investisseurs. De Seven Deadly Sins à One Piece, en passant par des expériences communautaires comme Azuki, les passerelles se multiplient. Derrière l’effet de nouveauté, on retrouve une logique simple : élargir les moyens pour les fans d’interagir avec leurs séries préférées tout en ouvrant de nouveaux débouchés financiers.

L’entrée de la crypto par le jeu et les casinos

Avant même que les grands studios d’animation ne s’y intéressent, la crypto avait déjà trouvé un terrain fertile dans le divertissement. Les plateformes de jeux en ligne et de paris ont été parmi les premières à accepter Bitcoin et Ethereum comme moyens de paiement. Aujourd’hui, il n’est pas rare de voir un nouveau casino en ligne France proposer des dépôts et retraits en cryptomonnaie, offrant aux joueurs plus de flexibilité et un anonymat apprécié.

Ce lien entre crypto et jeu en ligne s’est étendu au secteur du gaming, notamment avec le Web3 où les objets virtuels peuvent être achetés, vendus ou échangés grâce à la blockchain. C’est dans ce contexte que les univers d’anime trouvent naturellement leur place : les fans sont déjà habitués aux cartes à collectionner, aux figurines et aux objets rares. Les NFT reprennent ce principe dans un environnement numérique, transformant des scènes emblématiques ou des personnages en biens échangeables et certifiés.

Les franchises qui ont franchi le pas

Parmi les titres reconnus, The Seven Deadly Sins a ouvert la voie en 2025 grâce à une collaboration avec Sony, Netflix et YOAKE. Des scènes iconiques de l’anime et du film Cursed by Light ont été proposées sous forme de NFT sur la blockchain Soneium de Sony. L’initiative a attiré l’attention, car elle associait un contenu apprécié à une technologie d’avant-garde, et offrait aux fans un moyen inédit de collectionner et d’interagir avec la franchise.

De son côté, One Piece n’a pas encore lancé de collection NFT officielle, mais Toei Animation collabore déjà avec le studio coréen Wemade pour créer des jeux blockchain. Ces projets ne se limitent pas à l’esthétique : ils envisagent un gameplay où les objets gagnés ou achetés peuvent être réellement possédés par les joueurs. Cela ouvre la voie à des expériences où le fan devient aussi acteur économique.

Bleach reste pour l’instant en retrait. Si des NFT non officiels circulent et que KLab, le développeur de Brave Souls, a exprimé un intérêt pour la blockchain, rien de concret n’a encore été lancé. Quant à Naruto, la prudence domine. Les rumeurs abondent mais aucun projet validé par Shueisha n’a vu le jour.

Les initiatives nées directement du Web3

En parallèle des grands noms, une nouvelle génération de projets a surgi entièrement construite sur la blockchain. Azuki est sans doute l’exemple le plus connu : ces personnages en style anime, vendus sous forme de NFT, servent de base à la création de courts-métrages animés. Les détenteurs participent au financement et parfois même aux décisions artistiques, brouillant la frontière entre public et producteur.

D’autres collections, comme 0N1 Force ou Kiwami Genesis, reposent davantage sur l’esthétique et la communauté. Elles ne sont pas liées à des séries existantes, mais s’inspirent fortement des codes graphiques de l’animation japonaise. Pour certains investisseurs, elles représentent un pari sur l’avenir du métavers et du divertissement interactif.

Les jetons et monnaies à thématique anime

En 2025, l’apparition de Animecoin (ANIME) a marqué une étape supplémentaire. Créée sur Arbitrum, cette cryptomonnaie vise à unir les fans d’anime au sein d’un écosystème dédié. Les détenteurs peuvent participer à la gouvernance, soutenir des artistes ou profiter de récompenses liées à des NFT. Avec une capitalisation proche de 200 millions de dollars, le projet illustre la volonté de transformer la passion en levier économique. Sur Solana, Animefication reprend un modèle similaire, misant sur la force visuelle et culturelle de l’anime pour attirer des communautés.

Pourquoi cette convergence anime et crypto

Plusieurs raisons expliquent cet intérêt croissant. D’abord, les fans d’anime sont déjà habitués à l’idée de collection : cartes, figurines, éditions limitées. Les NFT transposent cette culture dans le numérique, avec la garantie d’authenticité apportée par la blockchain. Ensuite, la crypto ouvre un canal de financement direct entre créateurs et public, permettant aux studios d’expérimenter de nouveaux modèles économiques. Enfin, dans un contexte où les revenus des mangas et des séries tendent à se stabiliser, explorer ces nouveaux terrains représente une opportunité de croissance.

Les réactions des communautés

Il faut aussi noter que tous les fans ne voient pas ces évolutions d’un bon œil. Sur les forums et réseaux sociaux, de nombreux passionnés expriment des craintes : peur de la spéculation, crainte de voir leurs séries préférées instrumentalisées par des projets opportunistes, méfiance envers l’empreinte environnementale de certaines blockchains. Les débats sont vifs, preuve que le sujet touche directement à l’attachement que les spectateurs ont envers leurs univers favoris.

Perspectives pour les années à venir

Les prochains mois diront si d’autres franchises suivront la voie de Seven Deadly Sins. Des noms aussi puissants que Naruto ou Bleach pourraient entrer dans la danse, mais de manière mesurée, avec des partenariats solides et une attention particulière à la réception du public. Pour les studios, l’enjeu est double : créer de nouvelles sources de revenus et renforcer le lien avec des communautés internationales prêtes à s’engager bien au-delà du visionnage classique.