Dragon Ball Super – Broly : Nouvelles interviews de directeur du film et du chara-designer

Le film d’animation Dragon Ball Super – Broly n’a toujours pas fini de dévoiler tous ses secrets. Lors de sa sorte au Japon le 14 décembre 2018, il était accompagné de deux pamphlets dans les cinémas participants. Ces livrets regroupent des images du film, les chara-designs des personnages, des storyboards ainsi que des interviews. Aujourd’hui ce sont de nouvelles interviews du directeur du film Tatsuya Nagamine, ainsi que du superviseur de l’animation et chara-designer Naohiro Shintani qui ont été traduites.

À voir aussi >>> Dragon Ball Super – Broly : Trains et Événement en France pour la sortie du film

Vous retrouverez les secrets de création du film , l’implication d’Akira Toriyama sur le scénario et les chara-designs et d’autres révélations. Comme une partie de l’interview peut spoiler, la partie « écrite » vous est ici présentée, pour ceux n’ayant pas encore vu le film, et la vidéo de l’ami Saikyo Devin pour ceux qui veulent plus de détails donc du spoils.

Interview de Tatsuya Nagamine

Nagamine travaille pour la Toei Animation. En plus de Dragon Ball, il a déjà été impliqué dans d’autres oeuvres de Toriyama comme Dr Slump et était directeur de la série animée Dragon Ball Super à partir de l’épisode 77. Il a également dirigé des films dont Yes! PreCure5: Great Miraculous Adventure in the Mirror Kingdom!, Yes! PreCure5 Gogo!: Happy Birthday in the Sweets Kingdom et One Piece Film Z.

Avez-vous reçu des demandes de Toriyama-sensei sur comment il voulait que le film soit réalisé ?

La seule fois où je lui ai parlé directement, c’était pour la projection zéro du film (une séance initiale réservée aux membres du staff), donc je ne l’ai pas consulté du tout avant la production du film. Donc j’ai pris son script avec son message qui me disait « faites-en quelque chose de bien. » Quand j’étais en charge de Dr Slump : Dr. Mashirito et Arale-chan, le film, j’ai créé une version animée qui ne laissait aucun aspect de son travail original de côté. Et c’était ma mission d’utiliser la même méthode pour ce film, essayant de ne pas changer une ligne ou d’ajouter des choses si c’était possible. Cependant, de manière réaliste, j’ai dû tout faire tenir sur une durée de 100 minutes, donc… il y avait des phrases comme « Oui, seigneur Freezer » sur lesquelles j’ai coupé le « oui » pour ne laisser que « Seigneur Freezer » (rires), et j’ai coupé de petites parties çà et là.

Cependant, il ne pouvait pas être trop compact, il fallait de la place pour laisser respirer. Et je me suis assuré que l’humeur général du scénario reste intacte, avec les nuances et les touches de Toriyama autant que possible. C’est ce que j’ai pensé qui serait la meilleure façon de gérer son scénario et j’ai créé le film en gardant cela à l’esprit.

Interview de Naohiro Shintani

Noahiro Shintani travaille pour la Toei Animation et a été responsable de pleins de missions dont notamment la série animée One Piece, et le film PreCure All Stars NewStage 3 : Eternal Friends. Dragon Ball Super Broly est le premier film pour lequel il a été nommé superviseur de l’animation.

Dites-nous, s’il vous plaît, comment vous vous êtes sentis après avoir été nommé superviseur de l’animation ?

Tout d’abord, j’ai eu la pression. J’ai vu les nombreux films Dragon Ball produits jusqu’à maintenant, donc j’étais assez anxieux. J’espérais redonner la même image de Dragon Ball, que celle que j’ai apprécié étant petit.

Y-a-t-il une chose sur laquelle vous avez été particulièrement fait attention pendant que vous travailliez sur le film ?4>

Au début de Dragon Ball il n’y avait pas beaucoup d’ombrage, donc nous avons voulu avoir la même approche pour le film. Cependant, durant la production, nous nous sommes dit que mettre un effet d’ombre lors les scènes d’actions les rendrait encore plus excitantes, ce que nous avons donc fait. Donc les scènes de vie quotidienne ne contenaient pas d’ombrage tandis que les scènes de combats ne tenaient pas compte de cette consigne. Tout ce qui comptait était de rendre ça cool. Ajouter de l’ombrage augmente le nombre d’informations visuelles, et par ce fait également l’intensité. Je crois donc que le contraste entre les scènes de vie quotidienne et les combats, rendra ce film différent des autres.

Comment vous y êtes-vous pris pour le design des nouveaux personnages ?

Pour Cheerai et Lemo, je me suis juste basé le plus fidèlement possible sur les designs de Toriyama pour les dessiner. Broly, c’était une histoire différente. Les seuls designs que j’ai reçus le concernant il portait son armure. Cela lui donnait une impression vraiment différente du Broly du passé. Personnellement, j’avais une forte image de Broly basée sur les films précédents, donc je me suis créé mon propre design de lui en Full Power. J’étais juste pressé de le voir perdre son haut et se déchaîner à la fin. Toriyama avait insisté pour qu’il ne soit pas trop vu comme un macho, donc j’ai essayé de le faire aussi imposant que possible, sans dépasser les limites imposées.

De quelle manière ce Broly est-il différent de celui des précédents films ?

Le Broly du passé n’était qu’un mec dangereux (rires). Mais cette fois, il y a des scènes qui montrent son côté humain […] Ce Broly est un personnage différent de sa précédente version, et j’espère qu’il deviendra aussi populaire à sa façon.

Quels sont les aspects sur lesquels vous avez le plus travaillés concernant le design des personnages ?

L’équilibre des visages. De plus, j’ai consciemment travaillé sur le corps des personnages pour qu’ils restent minces comme Toriyama le voulait. Bien que j’aimais beaucoup le look de Bardock dans l’ancien OAV, rester proche du design actuel de Toriyama avait la priorité sur ma propre image de lui. Un autre challenge était les Saiyans quand ils étaient enfants. J’imaginais plus Gokû comme un bébé, mais vu qu’il était décrit comme étant dans sa petite enfance dans Jaco le Patrouilleur Galactique, il était assez grand pour savoir marcher. J’ai essayé de rester proche du manga également, pour les versions enfants de Raditz et Vegeta.

Quels types de correction, Toriyama-sensei a-t-il réalisé sur vos propres designs ?

Il a fait des corrections directement sur mes dessins numériques, alors je pouvais les redessiner directement à partir de là. Il n’a pas changé grand chose sur Broly, mais Lemo a été grandement retravaillé. Je crois qu’il a également fait des corrections sur le profil de Cheelai. Ses corrections étaient particulièrement exigeantes concernant les personnages féminins comme Bulma.

Qui était votre personnage préféré dans ce film ?

…Peut-être Paragus. Les animateurs ont eu une véritable liberté pour dessiner comme ils le voulaient, j’ai donc apprécié de voir leurs travaux finaux. Le directeur Tatsuya Nagamine a fait des demandes que j’ai trouvées très intéressantes : le fait que Paragus soit un personnage qui a l’air de se balader en sous-vêtements ne signifie pas qu’il doit être dessiné à l’ancienne, mais doit rester attractif, pour que les spectateurs puissent le voir de dos et penser « pas mal. » […]

Dites-nous sur quoi votre attention s’est portée pour l’animation.

Il y a des moments dans les scènes de combat qui contiennent des lignes de dessins jamais utilisées auparavant. Typiquement, quand les dessins sont créés numériquement, les lignes sont uniformes, mais nous avons pris ces lignes et avons appliqué des effets pour mimer les lignes du passé qui étaient dessinées sur des celluloïds, paraissant plus brutes. En faisant comme cela, nous avons créé des lignes qui ne sont pas parfaitement semblables, réussissant à les montrer comme si ces lignes avaient été faites au pinceau comme dans le passé quand les couleurs dépassaient un peu du cadre en peignant les celluloïds. L’effet de cette technique est incroyable, et je pense que ce sera spectaculaire comme une peinture.

Enfin, parlez-nous des moments forts du film.

Il n’y en a beaucoup tout du long, donc je dirai que le moment fort, c’est tout le film ! Je pense que vous voudrez regarder les scènes d’action de la seconde moitié encore et encore. Vos yeux ne seront pas capables de suivre en un seul visionnage. Même moi je pourrais encore l’apprécier avec la vision d’un spectateur (rires). Directeur Nagamine a inclus des scènes qui étaient des hommages aux films précédents dans le combat entre Gokû et Broly sur le continent de glace pour le fan service, gardez-donc vos yeux grands ouverts pour cela. Il a également réalisé un travail fantastique en plaçant les musiques, donc je pense que vous serez vraiment immergés pendant le visionnage. Sur tous les aspects, c’est un film que vous allez vraiment apprécier !


Suivez-moi sur Twitter (Ici) pour ne rien manquer et sur Instagram (Ici) et Facebook (Ici) aussi si vous voulez bien.

C’est le distributeur Wild Bunch Distribution qui s’occupe de la diffusion des avant-premières et de la sortie effective du film le 13 mars dans toute la France. Les avant-premières ont eu lieu du 24 au 27 janvier 2019.

Dragon Ball © Akira Toriyama/Shueisha, Toei Animation, Fuji TV


Le film Dragon Ball Super – Broly est sorti le 14 décembre 2018 au Japon. En France, en Belgique, aux États-Unis et au Canada le film débute pour Janvier 2019 au cinéma.

Dragon Ball © Akira Toriyama/Shueisha, Toei Animation, Fuji TV

Source: http://www.dbmovie-20th.com, http://www.kanzenshuu.com/translations/dbs-broly-theatrical-program-naohiro-shintani/, http://www.kanzenshuu.com/translations/dbs-broly-theatrical-program-naohiro-shintani/, https://dragonballsuper-france.fr/dragon-ball-super-broly-nouvelles-interviews-de-naohiro-shintani-et-tatsuya-nagamine/