Un des seuls animateurs non-japonais partage son expérience

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Henry Thurlow un responsable de l’animation (animateur) américain a quitté les États-Unis pour vivre son rêve au Japon, qui est celui de créer des animes dans l’industrie de l’animation japonaise. Il lui aura fallu quatre ans pour devenir assez bon pour être engagé par un studio.
Quand il a enfin touché au but, il a découvert des conditions de travail pas loin de l’exploitation, avec des studios ne payant parfois que 25 dollars (23,4 euros) par semaine:

Thurlow confie à Buzzfeed.

« Soyons clair: Ce n’est pas une industrie « dure »… c’est une industrie « illégalement difficile ». Ils ne vous paient même pas un salaire minimum, ils te surchargent en travail au point où il y en avait qui vomissait au travail et devaient aller à l’hôpital pour être soigné. Ils exigent que vous veniez travailler dès qu’ils estiment qu’une délais ne va pas être respecté. Cela signifie probablement environ un mois et demi de travail sans arrêt sans un seul jour de repos. Ce n’est qu’après ça qu’on vous permettra de retourner à vos semaines de six jours de travail, et de 10 heures par jour.
Personne ne parle ou ne mange ensemble ou rien comme ça. Ils travaillent juste dans un silence total et ne semblent pas intéressés par les échanges. »

Thurlow, qui est crédité dans les réalisations des studios d’animation comme Nakamura-Productions et Studio Pierrot (Bleach, Naruto), a fini 3 fois à l’hôpital à cause du surmenage et la maladie. Étonnamment, il pense toujours que l’expérience a valu le coup parce que les projets animés qu’il a réalisé au Japon sont plus satisfaisantes artistiquement que les productions américaines:

« Quand je travaillais comme animateur à New-York je pouvais payer un appartement, m’acheter des trucs, et avoir le temps de « vivre une vie. » Mais l’artiste en moi criait le fait que je ne réalisais pas vraiment du contenu de grande qualité au niveau des films et des séries. Maintenant tout dans ma vie est beaucoup plus horrible, mais l’artiste en moi en complètement satisfait. »

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Henry est devenu « le premier et le seul occidental » à travailler aux Studios Pierrot, l’une des plus grande maison de l’animation.

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© Henry Thurlow / Studio Pierrot

« Gardez à l’esprit que tout ce travail difficile effectué était essentiel pour simplement satisfaire le bien-être d’être crédité dans les projets d’animes que j’aime. »

La sommes d’argent que l’ont gagne change tous les jours… puisque c’est basé sur le nombre de « calques » que tu dessines. Le lundi je peux simplement avoir quelques petites corrections à faire sur tout un lot de « calques » (ajouter des effets qui auraient pu être oubliés par les autres animateurs, « l’énergie Kii » ou des choses de ce genre) ce qui me permet de faire 40 dessins en un jour et gagner 150 dollars selon la série.
Du Mardi au Jeudi cependant, je peux avoir à refaire le surlignages et les interlignes pour une super image détaillée pour Tokyo Ghoul (qui est vraiment fun au passage)… mais au final je ne dessine que 5 calques par jour (à 12 dollars ou plus). Chaque mois à Pierrot je gagne 1000 dollars. Chaque moi dans mon précédent studio au « travail d’esclave », je gagnais 300 dollars par mois.

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Est-ce que vous voyez l’industrie de l’animation autrement ? Seriez-vous prêt vous aussi à sacrifier autant de choses pour vivre votre passion, sans pour autant vivre d’elle ? Vous pouvez consulter le reste de l’interview en anglais sur Buzzfeed.

Naruto Shippuden © Masashi Kishimoto/Shonen Jump, TV Tokyo, Studio Pierrot

Source: Buzzfeed